Rien n'est plus étrange que la mort
Est-ce la peine de préciser pour qui?
Rien n'est plus étrange que la mort
Que regarder une photo et y voir un ami
Et penser qu'il y est figé
Et penser qu'on ne le verra plus bouger
Mais seulement sourire sur un bout de papier
Et pourtant lui sourire en retour, lui parler
Et, sans être heureux, penser aux bons moments,
A ce temps trop court passé ensemble
A tous ces bons moments, ces deux putains d'années
Où, avec toi, on s'est marrés.
Mais on continue,
sans toi.
Souvent, il y a des silences où, à toi, tout le monde pense
Ou plutôt à ton absence, lourde, pesante
Et encore, chacun pense "s'il avait été là..."
Si t'avais continué, si t'étais resté
Juste cinq minutes de plus.
Le temps d'une dernière clope ou d'un dernier joint.
Le temps d'une dernière bière, d'une dernière chanson.
Le temps de te dire au revoir, à bientôt.