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Les Anges Vagabonds
16 juillet 2007

Les dents serrées

Au temps où on lisais Ellis

« Pourquoi je devrais aller voir un psy ?

-  Ecoute, on t’expliquera plus tard. »

Je raccroche au nez de mon père. Aller voir un psy ? Pourtant je suis normal. Tellement normal que ce soir je vais à une soirée étudiante. Jeudi soir, obligation de s’amuser, ça me fait gerber, mais je me force à faire comme tout le monde.

J’y suis. Le lieu-dit est un gymnase, boîte de nuit de fortune. Un gars que je méprise, mais qui ne le sait pas, s’approche de moi. Il me dit quelque chose, je n’entends pas alors je hoche la tête. Il n’a pas l’air satisfait. Je m’en fout. Je paye, je rentre.  Beaucoup de monde, hommes et femmes, beaucoup de sueur, ça me rappelle, vaguement, la vidéo du gang bang sur laquelle je me suis branlé avant de venir . Un faluchard m’emmerde déjà avec une seringue pleine d’alcool. Infidèle à moi-même je joue le jeu. Je repère des potes. On commence à danser entre mecs, c’est pitoyable. Chacun scanne la foule à la recherche d’une quelconque  fille un peu mignonne, susceptible d’accepter une danse serrée. J’en vois une, elle est jolie mais elle ne me plait pas . Peu importe elle me regarde, une fois, puis deux. J’y vais, je le sens bien. Bon la fille s’est tirée à mon approche. Quelle pute. J’ai besoin de me remotiver. Je vais au bar qui est open voir quelques connards de faluchards (ça rime), en vérité il me faudrait un joint. J’oublie cette idée. Je retrouve mes fidèles au milieu de la piste , toujours aussi net mais le ventre plein. Seulement j’ai plusieurs longueurs de retard sur la plupart des plébéiens présents. Et sans que je me rende compte de rien, la population est devenue fortement masculine, la phase descendante de la soirée commence à se faire sentir, je peux presque la toucher. Des mecs bourrés créent des mouvements de foules qui me font entrer en contact avec le corps moite et vil d’étudiants idiots. Un gamin avec un look hippie-skater me touche de la main. S’en est trop, faut que je me casse d’ici, avant que je cède à la tentation d’enfoncer mes ongles dans le cou d’une blouse blanche de manière à séparer son œsophage du reste de son corps. Dans l’action sa carotide se sectionnerait certainement entraînant un geyser de sang. Variante d’une soirée mousse. Ces images dans ma tête m’apaisent un instant, comme une tisane au coin du feu, ou une dose de  drogue dure dans un squat sordide. Quelqu’un me prend sous son bras, encore un con de jeune que je ne connais pas, il pue la vodka , le rhum,  la banalité et la pauvreté. Il s’est fait beau pour la soirée mais il est affreusement moche :

« Toi et moi on est pareil, mec, je suis tout à fait d’accord avec toi.

-  Ne me touche pas, je préfère pas, je voudrais pas me salir tu comprends.

-  Je m’en fous  de tout ça, tu vois.

-  Non je vois pas du tout. Je vois pas pourquoi tu dis qu’on est pareil, je te connais pas et tu ne me connaîtras jamais. Personne ne connaît jamais personne . Je te déteste, je déteste tes amis, je déteste ta famille. Je déteste la race à laquelle tu appartiens et le monde dans lequel tu vis.

-  Arrête, tout ça , ça sert à rien , mais ?,.., ok . »

Il a continué à sortir des bouts de phrases décousues. De toute façon avec le bruit, je pense qu’il n’a rien entendu. Il me répugne. Une idée me vient alors. Combien de temps pourrait il se passer avant que quelqu’un m’interrompe si je commençais  à égorger les gens qui m’entourent en commençant par ce type. Quel massacre, rien que d’y penser ça me fait marrer.

Je recroise la fille de toute à l’heure . Elle a pas froid au yeux, elle s’approche et commence à me parler. Elle me dit qu’on a un ami en commun, mais je pige rien à ce qu’elle raconte. Un flirt s’installe. J’en oubli que je l’ai traité de pute . Je lui dit que je vais rentrer. Elle me dit qu’elle veut venir avec moi. Je ne dis rien alors elle me suit.

On arrive chez moi. Elle me prend la main.

Elle rigole nerveusement, je devine qu’elle n’a jamais fait ça. Moi non plus. On s’embrasse frénétiquement. Personnellement, je me force à avoir l’air impatient, mais pas l’ombre d’une excitation. Pourtant je finis par bander. Elle suce plutôt bien, ça me motive. On baise. Je finis par éjaculer hors d’elle dans ma capote. Elle me câline comme si elle m’aimait. Peut être pense-t-elle à un autre mec, à vrai dire je m’en fout. Désormais sa présence m’insupporte, j’ai qu’une envie c’est qu’elle se casse. C’est mal parti, elle s’assoupi dans mon lit étroit et s’endort rapidement. Au bout d’une heure à la regarder, une idée me vient. Je vais chercher un tube de colle dans un tiroir. En prenant bien soin de ne pas la réveiller, je bouche ses narines avec la glue, je fais de même avec ses lèvres. Privée d’air elle se réveille rapidement. Je maintiens ses lèvres pincés, le temps que la glue sèche. Avec le poids de mes jambes je l’empêche de se redresser. Elle se débat furieusement, me griffe, me frappe, mais je suis insensible. Elle arrive à me faire tomber, mais la colle est déjà sèche. Ça fait presque une minute qu’elle ne respire plus, pourtant cette catin a de la suite dans les idées. Elle attrape un ciseau qui traînait sur mon bureau. J’ai peur qu’elle me plante. Mais non, ce n’est pas son intention, par instinct de survie elle se troue la joue, et se met à respirer bruyamment. L’air qui passe par le trou fait des bulles de sang. Je m’approche d’elle. Je bande tellement que ça me fait mal. Elle est maintenant trop faible pour se défendre et tombe à moitié dans les pommes. Au bout de trois essais je parviens à lui briser la nuque. Je la baise à nouveau. Vaginalement d’abord  puis analement. L’idée me vient de pénétrer le trou dans sa joue et de jouir dans sa bouche. Mais ses dents sont  serrées. Je me contente de souiller son visage.

Je m’endors à côté d’elle.

Je me réveille, seul dans ma chambre, excité, mais aussi frustré par l’irréalité de mes actes. Je me branle, deux fois. Ca va mieux. Demain j’appelle mes parents.

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